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Space Odyssey (Nested Worlds)

3D printing, generative AI and videos.

version francaise

We always remain prisoners of the stories from our childhood. Perhaps my desire to travel finds its origin in the adventures of Tintin, where the hero’s personal fate intertwines with the most exotic destinations.

He told me it was all fake, and he was right. The shops, cafés, and restaurants near the Ponte 25 de Abril could easily be mistaken for the revitalized neighborhoods of London. The same baristas served overpriced coffee, and the same graffiti adorned the vintage clothing stores.

It was foolish of me to bring him to this industrial district of Lisbon, knowing full well it was a tourist trap. But what better could I offer my partner, if not checking off boxes for all those must-see attractions? In the end, city trips were no more memorable than souvenir shops: instantly forgotten, an ecological heresy.

He was criticizing the warehouses turned into shops without placing any blame on me. He would have preferred living a few centuries in the future, traveling through space, admiring the planets of the solar system. I was ready to give him the Moon.

All those destinations to explore were ultimately just fantasies. So why not have a cocktail in a converted warehouse, for lack of interstellar travel? War was raging in Ukraine, and the Covid lockdown had exposed the limits of our freedom of movement. We had been lied to: our lives weren’t that precious. We were stuck in this century, on a planet with a still-archaic civilization, like in the science fiction novels of Iain M. Banks.

Our role boiled down to maintaining structures bigger than ourselves, and feeding the economy through trivial activities like tourism. Individual stories, comic book bubbles, and folklores layered together like so many cardboard sets.

It was already a privilege to stroll through the shopping streets of Lisbon, to be fully aware of the present moment, without too much rigidity or excessive daydreaming. Or maybe it wasn’t a privilege, but rather the necessary balance of a limited consciousness like ours.

What else could we do, but maintain the illusion of meaning in our lives, for each other, and move on to the next destination?

– Mondes imbriqués –

Nous restons toujours prisonniers des histoires de notre petite enfance. Peut-être que mes envies de voyage trouvent leur origine dans les aventures de Tintin, où le destin personnel du héros se mêle aux destinations les plus exotiques.

Il me disait que tout ça était faux, et il avait raison. Les magasins, cafés et restaurants à proximité du Ponte 25 de Abril ressemblaient à s’y méprendre aux quartiers réhabilités de Londres. Les mêmes baristas y servaient un café hors de prix, et les mêmes graffitis décoraient les boutiques de vêtements vintage. 

J’avais été bête de l’avoir emmené dans ce quartier industriel de Lisbonne, alors que je savais pertinemment qu’il s’agissait d’un attrape-touristes. Mais que pouvais-je proposer à mon partenaire de mieux, sinon de cocher les cases de tout ce qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie ? Au final, les city trips n’étaient pas plus mémorables que les boutiques de souvenirs : aussitôt oubliés, une hérésie écologique.

Il critiquait les hangars transformés en magasins, mais sans trop m’en vouloir. Il aurait préféré vivre quelques siècles dans le futur, voyager dans l’espace et admirer les planètes du système solaire. J’étais prêt à lui offrir la Lune.

Toutes ces destinations exotiques n’étaient finalement que factices. Alors pourquoi pas un cocktail dans un hangar reconverti, faute de voyage interstellaire ? La guerre faisait rage en Ukraine, et le confinement lié au Covid avait exposé les limites de notre liberté de mouvement.

On nous avait menti : notre vie n’était pas si précieuse. Nous étions coincés dans ce siècle, sur une planète à la civilisation encore archaïque, comme dans les romans de science-fiction d’Iain M. Banks.

Notre rôle se résumait à entretenir des structures plus larges que nous, et à nourrir l’économie au travers d’activités dérisoires comme les voyages touristiques. Histoires individuelles, bulles de bande dessinée et folklores s’imbriquaient comme autant de décors en carton-pâte. 

C’était déjà une chance de flâner dans les rues commerçantes de Lisbonne, de l’être en pleine conscience du moment présent, sans trop de rigidité ni de divagations excessives. Ou peut-être que ce n’était pas une chance, mais l’équilibre nécessaire d’une conscience limitée comme la nôtre.Que pouvions-nous faire, sinon entretenir l’illusion d’un sens à notre vie, l’un pour l’autre et enchainer avec la prochaine destination ?

Uncanny valleys are filled with glitches. But nothing can distract the duo of monsters—a rabbit and a bear—captivated by the vastness of the universe.

The monstrous bear and rabbit traverse the cosmos, witnessing the collision of memories and asteroids, and the violent interplay of creation and destruction.

The chaos of the world below appears insignificant.

Even as their physical form fades into obscurity, a part of them endures, woven into the very fabric of the universe.

“Shoot them up”
and restore the Eden

Les vallées étranges sont pixelisées. Mais rien ne peut distraire le duo de monstres—un lapin et un ours—captivés par l’immensité de l’univers.

L’ours et le lapin monstrueux traversent le cosmos, témoins de la collision des souvenirs et des astéroïdes, et de la valse entre création et destruction.

Le chaos du monde d’en bas paraît insignifiant.

Même si leur forme physique s’efface dans l’oubli, une part d’eux subsiste, inscrite dans la trame même de l’univers.

Rabbit God Doll (3D printing)
Rabbit God Doll (3D printing)

Part of the Universe series